LEXIQUE



Lexique de la monnaie & des monnaies


Affinage. - Opération consistant à purifier les métaux de leurs alliages.

Agnel, ou agnel d’or. - Monnaie créée au XIIIe siècle sous le règne de Louis IX, présentant en effigie l’agneau pascal.Sous le règne de Philippe le Bel, elle mesurait 24,5 mm et pesait 3,66 g. 

Ajustage. - Action consistant à mettre une monnaie métallique au poids requis.

Alliage. - Mélange de différents métaux obtenu par fusion.Les principaux alliages utilisés dans la fabrication des monnaies sont :

- acier inoxydable. - fer et carbone ; au chrome et  nickel.

- billon. - argent et cuivre.

- bronze. - cuivre et étain.

- bronze d’aluminium. - cuivre, étain, aluminium. 

- bronze-nickel. - cuivre, nickel et étain.

- cupro-nickel. - cuivre et nickel ; éventuellement alu.

- électrum. - or et argent.

- laiton. - cuivre et zinc.

- maillechort. - cuivre, nickel et zinc.

- or nordique. - cuivre, alu, zinc et étain.

- potin. - zinc, laiton et maillechort.

Aloi, ou titre. - Proportion de métal précieux composant une pièce de monnaie.

Anépigraphe. - Se dit d’une monnaie dépourvue d’inscription ou de légende.

Ange, angelot. - Écu d’or émis en 1340, présentant l’archange saint Michel, sous le règne de Philippe VI.

Année d’émission, ou millésime. - Année de fabrication et de mise en circulation d’une pièce de monnaie.

Antoninien. - Monnaie de l’Empire romain valant deux deniers.

Argent. - Métal précieux, de couleur blanche, qui est très ductile et inaltérable dans l’oxygène et l’air atmosphérique. Il se dit de la monnaie faite de ce métal. Il se dit encore de toute sorte de monnaie d’or, d’argent, ou de quelque autre métal ; par extension, du papier monnaie(Dictionnaire de l’Académie française).

Argent-le-roi. - Désigne au Moyen Âge l’argent au titre de 11 deniers 12 grains (958‰) comportant 23/24e d’argent et 1/24e de cuivre.

Artefact. - Résultat d’une erreur de frappe de monnaie : double frappe, décentrage, etc. 

As. - Du latin æs, « bronze »; il s’agit d’une monnaie de bronze ou de cuivre de la Rome antique. Son poids – dépassant à l’origine les 300 grammes – et son aspect ont considérablement évolué au fil des siècles.

Assignat. - Papier-monnaie émis pendant la Révolution française, et dont la valeur était « assignée » sur les domaines nationaux.

Atelier monétaire. - Lieu de fabrication d’une monnaie métallique ; il est identifié par un signe distinctif inscrit sur l’une de ses faces.

Aureus. - L’aureus ou denier d’or, est une monnaie romaine. Son émission, épisodique sous la République romaine, devient régulière à partir de Jules César et d’Au­guste, et se poursuit tout au long de l’Empire romain, équivalant alors à 25 deniers d’argent, soit 100 sesterces.

Avers. - En numismatique, l’avers est le côté de la monnaie portant l’effigie ou le motif essentiel. En langage courant, il s’agit du côté face. L’avers présente le plus souvent un symbole de l’autorité qui frappe la monnaie : profil, blason, motif, etc. L’opposé de l’avers est le revers.

Axe. - Orientation de la gravure de l’avers par rapport à celle du revers.


Bajoire. - Monnaie dont l’avers porte deux effigies ; exemple : un souverain et son épouse.

Balancier. - Machine de fabrication des pièces de monnaie.

Barre. - Plaque de métal dans laquelle les coins sont découpés.

Battre monnaie. - Fabriquer de la monnaie, jadis « battue » au marteau ou « frappée » au balancier, faisant appel aujourd’hui à des techniques de production mécaniques.

Baudequin. - Monnaie du XIIIe siècle montrant le roi assis sous un baldaquin, d’une valeur de 6 deniers.

Belle épreuve (BE). - Qualifie une monnaie de qualité supérieure, où le relief et le fond ont été rendus brillants lors de la fabrication.

Billet de banque. - Instrument de paiement utilisant le support du papier et représentant l’essentiel de la monnaie fiduciaire.

Billon. - Alliage de cuivre et d’argent dans lequel l’argent domine.

Bimétallisme. - Emploi de deux métaux différents, par enchâssement ou moulage, dans la fabrication d’une monnaie.

Blanc. - Nom donné à deux monnaies distinctes : le gros blanc, pièce d’argent créée sous le règne de Jean II le Bon, le grand blanc, pièce de billon (ou douzain) créée sous le règne de Charles VII.

Bractéate. - Monnaie très mince frappée sur une seule face.

Brillant universel (BU). - Qualifie une pièce de monnaie frappée avec des coins neufs ; qualifie également une monnaie dont le relief et le champ ont été rendus brillants à la fabrication.

Bronze. - Nom jadis donné à tous les alliages de cuivre ; concerne aujourd’hui un alliage de cuivre (95%) et d’étain (5%).

Bronze d’aluminium. - Alliage de cuivre et d’aluminium, contenant environ 11% d’aluminium ; donnant un aspect d’or.

Bronze de nickel. - Alliage de cuivre et de nickel, contenant environ 25% d’aluminium ; si l’alliage contient moins de 20% de nickel, on parle de cupro-nickel.

Bruni. - Résultat du brunissage des flans pour les rendre brillants avant l’opération de frappe.

Brunissage. - Action de polissage d’une monnaie en vue d’en éliminer les aspérités présentes et accentuer les reliefs.

Brunissoir. - Outil servant au brunissage, ou polissage des métaux.

Burin. - Ciseau d’acier servant à la gravure des coins.


Cannelures. - Stries marquant la tranche d’une pièce de monnaie.

Cantonné. - Placé dans une partie déterminée.

Carat. - Mesure de masse équivalant à 1/24e d’or pur sur un poids total d’alliage considéré.

Carlin. - Ancienne monnaie fabriquée dans divers roy­aumes et principautés de la péninsule italienne.

Carolus. - Monnaie marquée d’un K, créée sous le règne de Charles VIII.

Cassure de coin. - Accident survenu à un coin lors de son utilisation ; se traduit par une rayure en relief sur la monnaie concernée.

Centime. - Centième de franc.

Cercle crucigène. - Cercle surmonté d’une croix.

Chaise d’or. - Pièce de monnaie émise sous le règne de Philippe le Bel, montrant le roi assis sur son trône.

Chalque. - Monnaie en bronze de la Grèce antique.Le chalque est la plus petite division monétaire connue, soit un huitième ou un douzième de l’obole.

Champ. - Partie d’une pièce de monnaie libre de toute gravure en creux ou en relief.

Cisoir. - Outil destiné à la découpe des coins.

Code de la Loi de Hammourabi. - Bloc de diorite, gravé vers 1760 des 282 articles de vie et de bonne conduite énoncés par le roi de Babylone Hammourabi. On y évo­que les crédits, les dettes et les règlements en… argent.

Coin. -  Pièce métallique, de nos jours faite d’acier trem­pé, gravée en creux, destinée à frapper les pièces de monnaie et les médailles.

Coin du dessus. - Appelé trousseau ou face.

Coin du dessous. - Appelé pile.

Coins choqués. - Coins entrés malencontreusement en contact en l’absence de flan ; les coins choqués reproduisent l’avers et le revers sur chaque face du flan frappé.

Commémorative. - Qualifie une frappe monétaire à petit tirage, commémorant un événement historique.

Contremarque. - Marque apposée par surfrappe – volontaire ou accidentelle – sur l’une des faces d’une pièce de mon­naie précédemment frappée.

Copie de pièce monnaie. - Médaille fabriquée de nos jours, en Chine notamment, à des fins commémoratives ou de souvenir.

Cordon, ou listel. - Rebord en saillie marqué sur le pourtour d’une pièce de monnaie.

Cotation. - Valeur donnée à une monnaie sur le marché des collectionneurs.

Coupoir. - Dispositif destiné à découper, à l’emporte-pièce, des flans dans une bande ou une plaque de métal.

Couronne. - Partie externe, située autour de l’insert d’une pièces bimétallique. Monnaie d’or ou d’argent portant une couronne dans le champ, émise sous le règne de Philippe de Valois en 1340.

Cours forcé. - Il est obtenu par la suppression de sa convertibilité.

Cours légal. - Valeur donnée à une monnaie utilisée.

Cours libératoire. - Valeur d’échange attribuée à une monnaie n’ayant plus de cours légal.

Croisette. - Petite croix.

Croix anillée, ou ancrée. - Croix d’une pièce de monnaie dont les extrémités recourbées forment des ancres.

Croix filetée. - Croix dont les bras sont composés de filets.

Croix pattée. - Croix dont les extrémités sont évasées.

Croix pleine alésée. - Croix de forme régulière dont l’intérieur est plein et les extrémités droites.

Cupro-nickel. - Alliage de cuivre et de nickel, contenant moins de 20% de nickel.


Décime. - Dixième de franc.

Décri. - Acte public instaurant la dépréciation d’une monnaie.

Décrier une monnaie. - Signifie la déprécier ou la supprimer.

Degré de rareté. - Indice allant de R1 (pièce rare) à R3 (piè­ce extrêmement rare).

Délivrance. - Série de monnaies frappées autorisée à être mise en circulation.

Démonétiser. - Supprimer légalement toute valeur à une monnaie.

Denarius. - Nom latin du denier.

Dénéral. - Appellation du poids monétaire, généralement en bronze ou en laiton.

Denier. - Monnaie d’argent qui valait originellement, dans l’Empire romain, dix as, et dont la valeur a varié au cours des années. Le denier valait sous l’Ancien Régime un douzième du sou qui, lui-même, valait 1/20e de la livre. 

Denier à l’écu. - Premier nom de l’écu d’or, créé par le roi Louis IX au XIIIe siècle.

Dénomination. - Appellation donnée à une pièce de monnaie déterminée.

Devise. - Au sens strict du terme, une devise est une unité monétaire acceptée par un pays étranger, tandis que la «omonnaie » est celle du pays concerné.

Différent. - Marque d’atelier ou de graveur portée sur l’une des faces d’une pièce de monnaie.

Difformer. - Opération consistant à déformer mécaniquement une monnaie fautée de façon à la rendre impropre à la mise en circulation.

Dizain. - Pièce de monnaie de billon valant 10 deniers.

Donatium. - Don monétaire d’un empereur romain venant d’être intronisé.

Double. - Autre appellation du double tournois, apparu en 1295, valant deux deniers.

Double face. - Dédoublement de l’empreinte frappée, résultant du glissement du flan pendant la frappe.

Double tournois. - Le double denier tournois, appelé aussi double tournois, est une ancienne monnaie d’une valeur de deux deniers tournois émise par les rois de France à partir du XIIIe siècle. Six doubles tournois formaient un sou tournois, vingt sous tournois une livre tournois.

Doublon. - Monnaie d’or d’Espagne, frappée depuis 1497.

Douzain. - C’est le nom donné à une monnaie créée par Charles VII, appelée encore grand blanc, qui possédait une valeur de 12 deniers (d’où son nom).Sa composition était en billon et non en argent plein ; d’où sa tendance à s’élimer et à s’éroder. De petite taille, il portait comme motif, d’un côté une croix, de l’autre les armes de France.

Drachme. - Chaque cité de la Grèce antique frappait ses propres pièces de monnaie dont la drachme se voulait unité monétaire. On y trouvait le didrachme valant 2 drachmes, le tétradrachme ou statère valant 4 drach­mes et le décadrachme valant 10 drachmes. Les divisions de la drachme étaient l’obole, frappée en argent ou en bronze et le chalque, frappé en cuivre.

Droit, ou avers. - Face d’une pièce de monnaie présentant l’effigie du souverain ou la marque de l’émetteur.

Droit de monnayage. - Droit reconnu de fabriquer de la monnaie.

Ducat. - Monnaie originaire d’Italie, créée au XIIe siècle, adoptée par divers états d’Europe dont la République de Venise, l’Espagne et le Saint-Empire.

Dupandius. - Monnaie romaine ancienne, en bronze, valant 1/8e de denier.


Écharceté. - Défaut d’une pièce de monnaie n’ayant pas le poids fixé lors de sa fabrication.

Écu. - Bouclier oblong terminé en pointe, porté par les chevaliers et les hommes d’armes de l’ère médiévale ; devenu monnaie du roy­aume de France au XIIIe siècle. 

ECU. - Acronyme de European Currency Unit, qui aurait dû devenir le nom de la monnaie de la communauté européenne – finalement appelée : Euro. 

Écu d’argent. - Monnaie créée en France à la fin du XVIe siècle ; l’écu d’argent vaut alors le quart de l’écu d’or, soit 15 sols. L’écu d’argent est encore appelé écu blanc ou louis d’argent.

Écu d’or. - Monnaie portant les armoiries royales sur l’une de ses faces, créée durant le règne du roi Louis IX (Saint-Louis).Elle affirme la suprématie de la monnaie royale sur toutes les monnaies féodales existantes. 

Effigie. - Dessin majeur porté sur l’avers de la monnaie ; souvent le portrait du souverain concerné.

Électrum. - Alliage d’or et d’argent utilisé dans l’Antiquité.

Emblème. - Symbole ou allégorie.

Émission. - Mise en circulation autorisée d’une monnaie déterminée.

Entaille. - Marque profonde inscrite dans le flan d’une pièce de monnaie.

Épreuve. - On appelle Belle épreuve une pièce de monnaie de qualité supérieure, frappée avec des coins neufs.

Escudo. - Monnaie d’or frappée en Espagne du XVIe au XIXe siècles.

Espèces monétaires. - Monnaies immédiatement utilisables, comme les pièces et les billets de banque.

Essai. - Une pièce portant la mention « essai » a été frappée en tirage limité. Terme souvent employé pour différencier la copie de l’original.

Estampage. - Procédé utilisé pour obtenir des séries de monnaies semblables, ne comportant que des différences minimes de formes et de dimensions.

Esterling. - Titre fixé au XIIIe siècle ; il était de 11 deniers pour l’argent, soit égal à 917 ‰ de métal pur ; et de 19 carats pour l’or, soit 800‰ de métal pur. 

Estevenant. - Monnaie d’argent ou de billon frappée, au Moyen Âge, par l’évêché de Besançon.

Étain. - Métal peu utilisé dans les monnaies, hormis mélangé au cuivre dans la fabrication du bronze.

Étalon. - Unité de référence d’un système monétaire, con­sistant en un poids déterminé de métal précieux.

État de conservation. - Voir Qualité des monnaies.

Exergue. - Espace situé au bas d’une pièce destiné à recevoir le millésime et les marques d’atelier.


Face. - Côté, avers ou droit, sur lequel se trouve placée l’effigie ou la marque de l’émetteur.

Faciale (Valeur). - Se dit de la valeur légale d’une monnaie, indiquée sur l’une de ses faces.

Fausse pièce de monnaie. - Pièce émise frauduleusement à des fins lucratives. Elle peut avoir une certaine valeur numismatique si elle est reconnue ancienne.

Fautée. - Se dit d’une pièce de monnaie accidentellement  tordue, frappée décalée ou décentrée.

Fidéicommis. - Disposition par laquelle un testateur lègue des biens à une personne, à charge pour celle-ci de les transmettre sous certaines conditions à un tiers. 

Fiduciaire. - Qui est fondé sur la confiance. Qui se rapporte à la fiducie, au fidéicommis.

Fiducie. - Contrat par lequel un créancier acquiert un bien de son débiteur, en garantie d’une créance, et s’engage à s’en dessaisir lorsque celui-ci aura rempli ses obligations. 

Finesse. - Pureté de l’or ou de l’argent employé dans la fabrication des pièces de monnaie.

Flan. - En numismatique, un flan est un morceau de métal taillé puis pesé avant d’être frappé par un coin monétaire. Le flan est dit « bruni » lorsqu’il a été poli et frappé avec des coins eux-mêmes polis, pour les besoins de présentation aux officiels et aux collectionneurs. Il est dit mat, lorsqu’il a été frappé avec des coins sablés, et dont la monnaie présente un aspect satiné.

Fleur de coin (FDC). - Une monnaie est dite frappée « en fleur de coin » lorsqu’elle fait partie des toutes premières pièces frappées avec un coin neuf, et sur des flans présélectionnés. On parle encore de Belle Épreuve.

Fleurdelisée. - En forme ou orné de fleur de lys.

Fleuron. - Ornement en forme de fleur figurant sur certaines pièces royales.

Florette. - Qualificatif donné au gros de billon fleurdelisé émis sous le règne de Charles VI dit le fou.

Florin. - Monnaie initialement frappée à Florence au XIIIe siècle. Des émissions de florins ont eu lieu en France au XIVe siècle, et en Autriche au XVe.

Forçage. - Technique de réalisation d’une matrice monétaire par la pression d’un poinçon sur un bloc d’acier, ou frappe d’une monnaie à un poids supérieur au poids légal.

Fourrée. - Flan de métal commun recouvert d’une pellicule d’argent – généralement utilisée par les faussaires.

Frai. - En cours de circulation, le poids des pièces de monnaie diminue sensiblement ; on parle alors de flan épais ou de flan mince. La différence entre le poids théorique et le poids réel s’appelle le frai.  

Franc. - Le franc est une unité monétaire utilisée d’abord en France puis par plusieurs autres pays. Il se divise en 100 centimes. La première monnaie ainsi désignée est le « franc à cheval », frappé en France en 1360. Il s’agit d’une pièce d’or émise pour payer la rançon du roi de France Jean II le Bon, fait prisonnier par les Anglais à la bataille de Poitiers.

Franc CFA. - Officiellement franc de la Communauté financière africaine ; c’est le nom de deux monnaies communes héritées de la colonisation française et utilisées par 14 pays d’Afrique constituant en partie la zone franc : le franc CFA (UEMOA) et le franc CFA (CEMAC), respectivement émis par la Banque centrale des États de l’Afri­que de l’Ouest et par la  Banque des États de l’Afrique centrale.

Franc français. - Après le curieux avènement du franc à cheval (1361-1364), on connaît successivement le franc à pied (1365-1575), le franc d’argent (1575-1643), le franc ou livre tournois (1575-1795), le franc germinal (1795) – devenu ultérieurement impérial, royal ou républicain. Le franc français sera remplacé en 2002 par l’euro (1 euro valant 6,55957 francs).

Franc lourd. - Appellation donnée au « nouveau franc », créé en 1959, suite à de multiples dévaluations ; le franc lourd vaut 100 anciens francs.

Frappe au balancier, ou au moulin. - Technique de fabrication des pièces de monnaie, inventée au XVIe siècle.Elle permet une frappe plus rapide et plus régulière que la frappe au marteau.

Frappe au levier. - Technique de fabrication des pièces de monnaie, inventée à la fin du XVIIIe siècle ; toujours en pratique de nos jours

Frappe au marteau. - Technique de fabrication des pièces de monnaie, utilisée de l’Antiquité jusqu’au début du XVIIe siècle.

Frappe au moulin. - Voir Frappe au balancier.

Frappe désaxée. - Frappe due au décalage d’un coin par rapport à l’autre.On mesure ce désaxage en heures ou en degrés.

Frapper monnaie. - Action de « frapper », au moyen d’une presse, un flan entre deux coins pour obtenir une monnaie

Grain. - Unité de masse valant 0,053 g ; à comparer au grain de blé (0,05 g) et au grain d’orge (0,065 g).

Graveur. - Spécialiste de la gravure en relief et en creux des coins destinés à la frappe des monnaies.

Greneté. - Procédé qui donne à la surface du métal un aspect grenu.

Grènetis. - Suite de petits grains en relief placée sur le pourtour d’une pièce de monnaie pour en limiter l’usure.

Gros. - Unité de masse valant 72 grains, soit 3,82 g. Pièce de billon émise sous le règne de Charles VI dit le fou ; également appelé gros dit florette.

Gros tournois. - Le gros tournois, ou gros de saint Louis, est une pièce de monnaie d’argent, créée par saint Louis en 1266. Au sortir des ateliers, il pèse 4,22 grammes d’argent à 23 carat ou 4,044 grammes d’argent pur, et vaut un sou, soit 12 deniers tournois.

Guillochis. - Décor constitué de traits entrecroisés placé entre la légende et l’élément central d’une monnaie.


Hardi de roi. - Se dit des monnaies d’or de 3,98 g émises en Aquitaine par Édouard Plantagenêt, dit le Prince noir ; puis par son fils Richard II.

Histamenon. - Nom donné, au Xe siècle, au solidus byzantin, plus fin et plus large que celui-ci.

Hôtel des monnaies. - Endroit où l’on frappe la monnaie ; synonyme : atelier.

Hybride. - Se dit d’une pièce de monnaie frappée par deux coins destinés à des émissions différentes.


Incuse. - Se dit d’une face de monnaie présentant une gravure en creux.

Insert. - Partie interne (centrale) d’une monnaie bimétallique. 


Jeton. - Pièce aux allures de monnaie servant à marquer ou à compter, mais sans posséder de pouvoir libératoire.

Jeu de monnaie. - Ensemble de toutes les pièces de monnaie d’un même millésime


Karat. - Mesure de la proportion d’or dans une pièce de monnaie ; 24 karats correspondent à 1000 millièmes.

Klippen. - Pièce de monnaie de forme carrée.

Kopeck. - Subdivision du rouble russe, valant le centième de celui-ci ; ne pas avoir de kopeck sur soi c’est ne pas détenir le moindre sou, le moindre argent.

Laiton. - Alliage de cuivre et de zinc.

Légende. - Texte entourant l’effigie gravée sur l’avers d’une monnaie.Exemples : Antoninus Pius Sestertius, ou Henri cvs. III. d.g. Franciæ. et. Navarræ. Rex.

Liard. - Petite monnaie de bronze valant le quart d’un sou, qui a eu cours en France du XIVe au XVIIIe siècles – soit trois deniers. Est devenu dans le temps unité minimale.

Lingot. - Barre de métal fondu.

Lion d’or. - Monnaie émise en 1338, sous le règne de Philippe VI de Valois, montrant sur l’avers un lion couché aux pieds du roi.

Lisse. - Se dit d’une tranche de monnaie sans dessin ni inscription.

Listel, ou cordon. - Bourrelet formant la bordure circulaire d’une pièce de monnaie. 

Listra. - Terme générique désignant une mesure de métaux précieux d’argent de la Grèce antique valant 0,2 drachme.

Livre. - Unité de masse valant 2 marcs ou 128 gros, soit 489,51 g. Monnaie de charge valant 20 sols. Autre appellation de la livre tournois.

Livre sterling. - Unité monétaire officielle du Royaume-Uni, longtemps divisée en 20 shillings de 12 pence. Aujourd’hui, composée de 100 pence

Livre tournois. - Il s’agit d’une ancienne monnaie de compte française valant 240 deniers ou 20 sous, frappée originellement à Tours et qui fut utilisée en France sous l’Ancien régime. 

Louis. - Autre appellation du louis d’or

Louis d’or. - Le louis est la dénomination courante de la monnaie d’or française frappée de 1640, sous le règne de Louis XIII, à 1792. Le louis devient « Napoléon » sous le premier et le second Empires. 

Maille. - À l’origine, unité de mesure puis pièce de monnaie française apparue au XIIe siècle, valant un demi-denier. On la reconnait à la croix qui s’impose au centre d’une de ses faces. Le mot est devenu synonyme d’obole. 

Maillechort. - Alliage moderne de cuivre, de zinc et de nickel.

Mancoliste. - Liste des pièces de monnaies manquantes ou recherchées par un collectionneur.

Maravédis. - Monnaie d’or ou d’argent frappée en Espagne du XIIe au XIVe siècles.

Marc. - Unité de masse valant 9 onces ou 64 gros, soit 244,75 g, définie par Philippe Ier (1052-1108).

Marengo. - Pièce d’or de 20 francs, créée en 1802 en Italie, après la bataille du même nom.

Mark. - Ancienne monnaie allemande, divisée en 16 schillings de 12 deniers.

Marque d’atelier. - Symbole, initiale(s) ou signe distinctif constituant le différent de l’atelier d’émission.

Masse monétaire. - Mesure de la quantité de monnaie dans un pays ou une zone économique. Il s’agit de l’ensemble des valeurs susceptibles d’être converties en liquidités,

Matoir. - Outil utilisé pour matir (rendre mat) l’or ou l’argent.

Médaille. - Objet métallique, en forme de pièce de monnaie, édité lors de commémorations, mais ne possédant aucun pouvoir libératoire.

Méreau. - Pièce ou médaille monétiforme, pouvant être convertie en monnaie légale.

Millésime. - Année d’émission d’une pièce de monnaie.

Module. - Se dit de l’ensemble : diamètre, titre et poids, d’une pièce de monnaie.

Monétaire. - Qui concerne ou a trait à la monnaie.

Monétiforme. - Objet qui, par sa forme et son aspect, ressemble à une pièce de monnaie.

Monnaie. - Unité monétaire ayant cours dans une communauté économique ou dans un pays donné. Instrument légal assurant l’exécution des obligations de sommes d’argent et servant d’étalon de valeur pour l’estimation des biens n’ayant pas d’expression pécuniaire. Pièce de métal servant aux échanges, frappée par une autorité souveraine, et marquée au coin – à l’empreinte – de cette autorité. Dans le langage courant, on parle d’avoir de la monnaie, de menue monnaie, de rendre la monnaie, etc.

Monnaie ancienne. - Caractérise une monnaie émise de la période carolingienne à la Révolution.

Monnaie antique. - Caractérise une monnaie émise antérieurement à la période carolingienne.

Monnaie bimétallique. - Monnaie– type euro – faite de deux métaux dif­férents, fabriquée par enchassement.

Monnaie blanche. - Nom couramment donné autrefois à une pièce d’argent.

Monnaie coulée. - Monnaie produite par l’utilisation de moules dans lesquels est coulé le métal en fusion ; la technique de coulage a longtemps été utilisée en Chine.

Monnaie coupée. - Monnaie divisionnaire obtenue par frag­mentation volontaire ; couramment utilisée à l’époque médiévale.

Monnaie de commodité. - La monnaie de commodité ou monnaie primitive est une monnaie dont la valeur est basée sur une marchandise ou un objet dont elle est faite. Elle peut être à la fois une marchandise et une monnaie.

Monnaie de compte. - Monnaie qui n’a jamais existé, qui n’existe pas en espèces réelles, mais qui a été retenue pour faciliter les comptes ; qui sert d’étalon de valeur pour l’estimation des biens n’ayant pas d’expression pécuniaire.

Monnaie de confiance. - Monnaie dont la frappe n’a pu être réalisée par l’émetteur officiel ; en cas de guerre ou de siège notamment.

Monnaie de nécessité. - Il s’agit d’une monnaie émise par des organismes particuliers (chambres de commerce notamment) en raison d’un manque de monnaies légales en circulation.

Monnaie de plaisir. - Monnaie frappée, sous l’Ancien Régime, en quantité limitée, en vue d’être donnée à un courtisan ou à une dame que le roi voulait honorer ; souvent utilisée sur les tables de jeu.

Monnaie de substitution. - Pseudo-monnaie utilisée lors d’une pénurie de monnaie légale ; exemple : un timbre poste.

Monnaie décriée. - Monnaie qui, dans son pays d’émission, n’a plus de cours légal et qui, de ce fait, est assimilée à une monnaie étrangère.

Monnaie de siège. - Monnaie émise dans une ville ou une cité assiégée pour pallier au manque de numéraire.

Monnaie divisionnaire. - Ensemble des pièces ou monnaies métalliques. Elle est utilisée dans les transactions de faibles montants. Qualification donnée à une pièce de monnaie constituant une partie d’une pièce de référenceo; exemple : le quart d’écu.

Monnaie épiscopale. - Monnaie émise au nom d’un évêque ou d’un évêché.

Monnaie fautée. - Monnaie comportant des anomalies indépendantes de la volonté de l’atelier de fabrication.

Monnaie féodale. - Monnaie émise au nom d’un seigneur.

Monnaie fiduciaire, ou monnaie-papier. - Il s’agit de l’ensemble des billets de banque, dont la valeur repose sur une convention d’échange.

Monnaie fourrée. - Se dit d’une pièce de monnaie constituée d’un métal quelconque, plaquée d’or ou d’argent.

Monnaie métallique. - Qualifie les pièces de monnaie.

Monnaie moderne. - Qualifie une monnaie française fabriquée postérieurement à la Révolution.

Monnaie noire. - Monnaie ainsi appelée, à l’époque médiévale, parce contenant moins de 25% d’argent ; autre appellation : monnaie grise ou bas billon.

Monnaie obsidionale. - Monnaie émise au cours d’opérations militaires pour pallier à un manque de monnaies légales en circulation.

Monnaie primitive. - Nom donné aux objets monétiformes ayant servi de « monnaie » avant la création de la monnaie métallique.

Monnaie réelle. - Monnaie couverte par un bien pour lequel il existe un prix de marché, ou qui peut être produite à un prix prévisible et connu.

Monnaie plaquée. - Monnaie d’alliage courant, enrobée à des fins commémoratives ou de collection de métal précieux, or ou argent.

Monnaie royale. - Monnaie émise sous l’autorité d’un roi.

Monnaie saucée. - Monnaie d’alliage courant, en bronze notamment, trempée dans un métal précieux à des fins de commémoration et de collection.

Monnaie scripturale. - Monnaie déposée sur un compte bancaire.

Monnaie tréflée. - Monnaie constituée d’un flan involontairement frappé à plusieurs reprises.

Monnaies. - Au sein de la monnaie, en général, figurent les monnaies classées selon une époque ou un lieu donné. 

On peut ainsi évoquer* :

- les monnaies grecques, émises de 650 av. J-C à 650 ap.

- les monnaies gauloises, de 450 av.J.C. à 50 ap.

- les monnaies romaines, de 280 av.JC à 491 ap.

- les monnaies byzantines, de 491 à 1453.

- les monnaies mérovingiennes, de 470 à 751.

- les monnaies carolingiennes, de 751 à 987.

- les monnaies féodales, de 987 à 1736,

- les monnaies royales françaises, de 987 à 1793.

- les monnaies modernes, de 1795 à nos jours.

* Classification CGB Numismatique Paris.

Monneron. - Monnaie de nécessité émise par les frères Charles, Pierre et Louis Monneron, députés à l’Assemblée nationale, en 1791-1792.

Monométallique. - Qualifie une pièce de monnaie constituée en totalité d’un seul métal ou alliage.

Motif. - Dessin,  graphisme ou ornement placé au centre de l’avers d’une monnaie, ou entourant la valeur faciale portée sur son revers.

Moulin. - Appellation usuelle du laminoir destiné à la découpe des flans.

Mouton. - Machine à frapper les monnaies ayant la forme d’une guillotine.

Muer la monnaie. - Changer les rapports du métal or ou argent de la monnaie réelle à la monnaie de compte.

Mutation. - Manipulation monétaire portant sur le poids, le titre ou la teneur en métal précieux pour en changer le coût d’émission sans en changer la valeur de circulation.


Napoléon. - Nom donné à une pièce de 20 francs or, à partir de 1803, portant l’effigie de Napoléon Ier puis celle de Napoléon III ; maintenu dans le langage boursier pour les pièces de 20 francs or émises sous la IIIe République. 

Numismate. - Collectionneur de monnaies anciennes ou contemporaines, de médailles et d’espèces monétaires, ou savant spécialisé dans l’étude de celles-ci.

Numismatique. - Science ayant pour objet l’étude des monnaies anciennes ou contemporaines, des espèces monétaires, des médailles, des jetons, des oboles.


Obole. - Dans la Grèce antique, unité monétaire valant un sixième de la drachme ; pièce de monnaie de cette valeur. Au Moyen Âge, unité monétaire valant la moitié d’un denier tournois ou la vingt-quatrième partie d’un sou. Actuellement, très petite somme d’argent.

Once. - Unité de poids et de monnaie valant la moitié d’un denier ; également monnaie de compte.

Or nordique. - Alliage de cuivre (89%), de zinc (5%), d’aluminium (5%) et d’étain (1%), utilisé dans la fabrication de certaines pièces de monnaie modernes.

Orichalque. - Alliage de cuivre et de zinc utilisé dans la fabrication de certaines monnaies grecques et romaines.

Orle. - Bordure qui suit, sans le toucher, le bord de l’écu.


Pactole. - Le pactole est une rivière de Turquie, affluent de l’Hermos, qui, dans l’Antiquité, charriait des paillettes d’or, si l’on en croit les sources d’époque. Le mot pactole a désormais la signification de source de richesse ou de profit.

Padouan. - Monnaie ou médaille imitée à l’antique ; jadis fabriquée à Padoue. L’argent y est remplacé par du cuivre argenté.

Papier-monnaie. - Monnaie fiduciaire non convertible en métal précieux.

Parisis d’or. - Qualifie une monnaie médiévale fabriquée à Paris à partir de 1330, valant une livre. Le parisis d’argent valait 12 deniers.

Parité. - Ou taux de change : valeur d’une monnaie par rapport à une autre ou par rapport à un étalon or.

Patard. - Monnaie frappée au XVe siècle aux Pays-Bas bourguignons.Nom précédemment donné à une pièce de 2 sous utilisée en France au XIe siècle.

Patine. - Oxydation naturelle des pièces de monnaie ; elle est à conserver. 

Perles. - Voir grènetis.

Peuille. - Partie d’une monnaie prélevée pour la vérification de son titre.

Piastre. - Monnaie émise au XVIe siècle dans la république de Venise.

Pièce de huit. - Monnaie d’argent frappée en Espagne au XVIe siècle.Elle fut la première devise mondiale.

Pièce de monnaie. - Une pièce de monnaie est un morceau de matériau solide, un métal ou un métalloïde, ayant le plus souvent la forme d’un disque, et la plupart du temps délivré par un gouvernement. Les pièces de monnaie sont utilisées comme « argent » dans des tran­sactions de toutes sortes. On parle couramment de monnaies.

Pied de monnaie. - Technique d’appréciation de la monnaie en usage sous la dynastie des Valois.

Pied-fort, piéfort. - Pièce de monnaie possédant une épaisseur plus importante que la normale. 

Pierre de touche. - Morceau de quartz ou de jaspe poli que l’on utilisait jadis par frottement en vue de vérifier la pureté d’une monnaie d’or.

Pile. - Appellation donnée au coin du dessous, ainsi qu’au revers de la pièce frappée.

Pistole. - Nom donné, sous l’Ancien Régime, à l’escudo espagnol, ayant alors la même valeur que le louis d’or.

Plaquette. - Médaille de forme non circulaire.

Poids des flans. - Il est défini par une autorité, royale ou républicaine, avec une tolérance elle aussi définie. Ainsi, en France, les tolérances de poids des pièces de 20 francs or (ou louis d’or) jusqu’en 1914 était de plus ou moins deux pour mille.

Poids monétaire. - Il avait jadis la forme d’une monnaie déterminée ; fait de bronze ou de laiton, il était destiné à contrôler le poids d’une monnaie en circulation.

Poinçon. - Marque d’atelier apposée sur les pièces de monnaie ; synonyme : différent.

Point secret. - Point inscrit sous une légende de pièce de monnaie permettant, à partir de Charles VI, de déterminer le lieu de frappe. Devenue une lettre correspondant à cha­que atelier émetteur de monnaie.

Potin. - Alliage de plomb, d’étain et d’argent.


Quadrilobe. - Motif décoratif composé de quatre arcs de cercle égaux disposés symétriquement.

Qualité des monnaies. - La qualité de frappe et d’état d’une pièce de monnaie définit en grande partie sa valeur. Une pièce présentant des traces d’usure aura une valeur moindre à celle d’une pièce à fleur de coin

Classification numismatique universellement reconnue :

- Qualité BE. - Une pièce, qualifiée de Belle Épreuve, présente une qualité optimale. Fabriquée en quantité limitée avec un flan neuf, elle montre des reliefs mats et un fond à effet miroir.

- Qualité BU. - Une pièce de qualité Brillant Universel, fait partie d’une série limitée et conserve son brillant d’origine.

- Qualité FDC 65-70. - Une pièce de qualité Fleur de coin ne présente aucun défaut de fabrication ; elle n’a jamais circulé.

- Qualité SPL 63-64. - Une pièce de qualité Splendide n’a jamais circulé, mais a perdu son velours initial de frappe.

- Qualité SUP 55-62. - Une pièce de qualité Superbe, présente des traces d’usure et de choc peu décelables, bien qu’ayant circulé.

- Qualité TTB40-54. - Une pièce de qualité Très Très Beau  demeure en bon état malgré sa circulation. Les traces d’usure et de choc sont visibles à la loupe.

- Qualité TB 15-39. - Une pièce de qualité Très Beau a perdu la moitié de ses reliefs. Les traces d’usure et de choc y sont facilement décelables.

- Qualité B6-14. - Une pièce de qualité Beau montre par ses traces d’usure et de chocs qu’elle a beaucoup circulé. Ses reliefs sont fortement estompés.

- Qualité AB3-5. - Une pièce de qualité Assez beau Est très usée ; ses reliefs ont pratiquement disparu, ses inscriptions sont illisibles.

- Qualité M1-2. - Une pièce de qualité Médiocre est presque totalement usée.Sans reliefs ni inscriptions elle est difficilement identifiable.

Quatrain. - Pièce de monnaie valant un liard.

Quinaire. - Pièce de romaine, en argent, valant un demi denier ; un demi-aureus si elle est en or.

Quinzain. - Pièce de monnaie de 15 livres.


Réal. - Monnaie d’Espagne et du Portugal, en usage du XIVe au XIXe siècles, qui a été remplacée par l’escudo.

Recto. - Appellation donnée à l’avers d’un billet de banque.

Référence. - Classification d’une monnaie dans un ouvrage de… référencement.

Réformation, refrappage. - Technique monétaire ou action de frapper un flan une seconde fois. 

Refrappe. - État d’une monnaie qui a fait l’objet d’une opération de refrappage.

Relief. - Image ou inscription surélevée, qui se détache du champ d’une pièce de monnaie.

Remède. - Tolérance acceptée par rapport aux titres légaux théoriques d’une monnaie.

Renovatio, ou mutatio, monetae. - Coutume pratiquée au Moyen Âge de décrier toute la monnaie existante et de la remplacer par une nouvelle émission.

Retrait. - Décision de retirer de la circulation une monnaie déterminée.

Revers. - En numismatique, le revers est le côté de la monnaie opposé à celui portant l’effigie ou le motif principal. Son autre nom en langage populaire est le côté « pile ». L’indication de la valeur faciale de la pièce y est souvent gravée. L’opposé du revers est l’avers.

Rognage. - Opération frauduleuse consistant à limer ou gratter une pièce de monnaie, en vue de récupérer une par­tie (infime) de son alliage d’or ou d’argent.

Royal. - Monnaie d’or apparue au XIVe siècle, présentant le roi sous un dais gothique.


Salut. - Monnaie d’or émise sous le règne de Charles VI, valant 25 sous, représentant la salutation angélique.

Sapèque. - Nom (féminin) donné à une monnaie ancienne chinoise, en cuivre ou en bronze ; celle-ci est percée au centre d’un trou carré.

Sautoir. - Élément décoratif en forme de croix de Saint- André.

Seigneuriage. - Droit ou privilège de battre monnaie.

Seigneuriale. - Bénéfice exigé par un prince ou un seigneur pour l’exploitation d’un droit de frappe.

Seizain. - Pièce de monnaie valant un quart d’écu.

Semis. - Monnaie romaine valant un demi as.

Sequin. - Monnaie d’or utilisée à Venise du XIIIe au XVIIIeos. 

Serrati. - Nom donné à certaines monnaies romaines dont la tranche a volontairement été entaillée en dents de scie.

Sertissage. - Technique d’assemblage de deux flans pour produire une pièce bimétallique.

Sesterce. -  Monnaie romaine dont la valeur fluctua de deux as et demi à quatre as. Petite pièce d’argent durant la République, le sesterce devient une grosse pièce de laiton (ou orichalque) sous l’Empire. 

Shekel. - Actuelle monnaie d’Israël et des territoires palestiniens ; version moderne du sicle.

Sicle. - Ancienne unité de poids et de monnaie du Moyen-Orient.

Signature. - Signature ou marque du graveur d’une monnaie.

Silique. - Monnaie d’argent romaine frappée à partir du IVe siècle, valant 1/24e de solidus ou sou.

Sizain. - Pièce de monnaie de 6 deniers.

Sol, sou. - Monnaie de l’Ancien Régime valant 12 deniers. Louis XIV fit frapper des double-sols en 1657.

Solidus. - Monnaie romaine en or, à l’origine des mots «isoli» et « sou ».

Spintria. - Jeton permettant, dans la Rome antique, de pénétrer dans les lupanars.

Splendide, superbe. - Deux des degrés supérieurs de l’état de conservation des pièces de monnaies ; particulièrement  recherchés par les numismates.

Statère. - Le statère (ou stater) est un terme générique désignant des monnaies antiques :

- une monnaie d’argent de la Grèce antique valant 2 ou 4 drachmes selon les régions. Elle est émise en de très nombreux types par les différentes cités grecques.

- un étalon de la monnaie d’or valant 20 à 28 drachmes.

- une monnaie d’or de valeur analogue de Perse, ou de Macédoine).

Stavatron. - Monnaie d’argent en usage dans les dernières décennies de l’empire byzantin ; elle pesait environ 8 g.

Stries d’ajustage. - Stries provoquées sur un flan déterminé lors d’une opération d’élimination, à la lime, d’un poids excédentaire.

Surfrappe. - Frappe apposée sur un flan ayant déjà reçu une empreinte.

Symbole. - Signe figuratif qui représente un concept, qui en est l’image, l’attribut, l’emblème.

Symboles monétaires. - Il s’agit des initiales et des signes définissant la valeur d’émission d’une monnaie : F pour franc, $ pour dollar, £ pour livre sterling, € pour euro, etc.

Taille au marc. - La taille au marc est la quantité de pièces de monnaie taillées dans un marc de métal pur ou d’alliage au titre (ou aloi) légal. Sous l’Ancien Régime, la taille au marc du louis, fixée à 36 ¼ en 1640, a varié jusqu’en 1785.  

Tessère. - Jeton ou sceau antique, le plus souvent en plomb.

Testateur. - Celui ou celle qui fait un testament.

Teston. - Il s’agit d’une ancienne monnaie d’argent créée par Louis XII en 1514 et confirmée sous François Ier. Le teston est la première monnaie lourde d’argent frappée en France avec la particularité de présenter sur l’avers le portrait du souverain concerné.

Thaler. - Monnaie du Saint-Empire romain apparue au milieu du XVe siècle, valant 20 ou 25 gros.Le thaler a connu une large diffusion en Europe et servi de modèle à diverses autres monnaies dont l’écu d’argent de Louis XIII.

Tirage. - Quantité totale d’exemplaires de la mise en circulation d’une monnaie.

Titre. - Voir Aloi. Il est constitué par le pourcentage d’or ou d’argent qui est contenu dans un alliage officiel. Il est donné en karats pour l’or, en deniers pour l’argent.

Titulature. - Titres d’un personnage mentionnés sur les monnaies.

Tournois. - Monnaie frappée à Tours sous le règne de Charles VI, avant d’être la monnaie officielle du royaume.

Tranche. - Épaisseur d’une pièce de monnaie dont la surface peut être lisse, cannelée, striée ou dotée d’inscriptions en creux ou en relief.

Trébuchant. - Excédent de poids donné aux flans pour compenser l’usure naturelle des monnaies.

Trébuchet. - Petite balance de précision utilisée – surtout à l’ère médiévale – pour la vérification du poids des monnaies légales ; d’où l’expression : payer en espèces sonnantes et trébuchantes.

Tréflage. - Défaut d’une pièce de monnaie qui double l’effigie représentée.

Tréflée. - Se dit d’une pièce de monnaie portant les traces d’une double frappe accidentelle.

Treizain. - Monnaie médiévale équivalant à un sou d’argent.

Trémissis. - Appellation d’une petite pièce d’or mérovingienne.

Triens. - Monnaie romaine valant un tiers d’as.

Trilobé. - Se dit d’un élément figuratif composé de trois arcs de cercle.

Trousseau. - Appellation donnée au coin inférieur servant à la frappe de la monnaie.

Type. - Motif qui caractérise chaque face d’une pièce de monnaie.


Unicum. - Pièce de monnaie dont seul un exemplaire nous est connu.

Uniface. - Qualifie une monnaie qui n’a été frappée que sur l’une de ses deux faces. 

Unité monétaire. - C’est une devise, un étalon, un instrument de paiement, une monnaie, un moyen de paiement.


Valeur. - Cours de la monnaie à un instant donné.

Valeur faciale. - Valeur d’émission d’une monnaie inscrite sur l’une de ses faces lors de la frappe.

Velours de frappe. - Résulte de l’usure des coins de frappe, ou d’un sablage volontaire.

Verso. - Appellation donnée au revers d’un billet de banque.

Vert de gris. - Oxydation se formant à la surface des pièces de monnaie à base de cuivre.

Virole. - Élément mécanique servant à doter la tranche d’une pièce de monnaie d’un creux ou d’un relief.

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